Dans la vie, il y a deux sortes d’écrivains : les « plotters » et les « pantsers », ceux qui planifient et ceux qui se laissent entraîner au fil de la plume.
« Plotters versus pantsers », c’est une nouvelle guerre de religion. Certains allant même jusqu’à affirmer que leur méthode est la seule apte à produire un contenu littéraire de qualité. Je ne suis pas d’accord, et Charlotte Munich non plus.
Charlotte ne planifie pas. Si vous voulez en savoir plus sur son style d’écriture, je vous conseille d’aller faire un tour sur son blog.
Pour ma part, je suis incapable d’écrire sans savoir où je vais. J’aime avoir un plan plus ou moins détaillé avant de me lancer dans la rédaction d’un roman. Je dis « plus ou moins détaillé » parce que le niveau de précision de mon plan varie à chaque nouveau projet. Parfois je sais ce qu’il va se passer dans chaque chapitre, chaque scène. Pour d’autres projets je me contente de trois grandes idées : d’où part mon personnage, où il arrivera, et quel virage il devra prendre pour cela.
Si, en 10 ans de planification et de rédaction de romans je ne suis pas parvenue à une méthode fixe, c’est parce que chaque projet est unique, et que j’évolue en permanence en tant qu’écrivaine.
Et tout comme je suis persuadée qu’il n’existe pas pour moi de formule magique, je crois profondément que « plotters versus pantsers » est un faux débat qui nous fait à tous perdre un temps précieux. En matière d’écriture, les dogmes sont inutiles. Seule recommandation : chercher ce qui fonctionne le mieux pour soi, et l’adapter à chaque nouveau projet. Et surtout, surtout, ne pas se sentir obligé d’appliquer à la lettre la méthode de tel ou tel auteur. C’est ça aussi, la liberté de l’indé.