C. C. Mahon

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L’écrivain nomade

13 novembre 2018 By C. C. Mahon Leave a Comment

L’image d’Épinal de l’écrivain, c’est cette personne assise à un bureau, penchée sur son clavier. Mais la vie ne nous laisse pas toujours le temps de travailler dans ces conditions. Pas de panique ! Il est tout à fait possible d’écrire un roman sans toucher au clavier.

Pourquoi ne pas écrire dans le métro?

Il y a quelques années, juste après la naissance de ma fille, je ne pouvais rêver d’avoir le luxe de m’asseoir à mon bureau pour écrire. Par contre, j’avais de longues plages horaires pendant que je donnais le sein à mon bébé. Alors, avec mon iPhone et mon pouce droit, j’ai rédigé un roman. Oui, oui ! Tout un roman, sur mon iPhone. Quelque temps plus tard je le publiais sous le titre « Lou et l’invasion magique ». Ce texte n’est pas un cas isolé. Quelques années plus tôt, j’avais par exemple rédigé une partie de mon Nanowrimo, toujours sur mon iPhone, en courant au parc. Oui, en courant : sans m’arrêter, avec un œil sur le clavier et l’autre sur le chemin histoire de ne pas me casser la figure. C’est un peu acrobatique et approximatif, mais ce n’est pas de ma faute si l’exercice physique fait circuler le sang jusque dans mon cerveau.

Sans aller jusqu’à ces cas — avouons-le un peu extrêmes — il est tout à fait possible d’écrire quand on n’est pas à son bureau. On peut le faire matin et soir dans les transports en commun. On peut noter quelques phrases pendant qu’on fait la queue dans un magasin ou une administration.

Il existe des applications pour smartphone destiné à l’écriture. Mais on peut tout simplement s’envoyer des e-mails. L’avantage c’est que le logiciel de messagerie enregistre les brouillons mêmes quand on n’a pas de réseau pour s’envoyer le message. Et comme ça il est très facile de récupérer le texte sur son ordinateur pour le coller dans un document général.

On peut aussi dicter : s’enregistrer pendant une balade en forêt ou une séance de jardinage, puis tout transférer sur son ordinateur et laisser un logiciel transcrire le tout. La reconnaissance vocale nous fait parfois de jolies blagues, mais ça nous fait quand même gagner un sacré temps.

Notre vie regorge de petites poches de temps que nous utilisons rarement. Si vous voulez enfin achever ce roman qui vous tient à cœur, pensez à les exploiter.

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Fantastique et associés

13 novembre 2018 By C. C. Mahon Leave a Comment

Fantastique, Young Adult, Urban fantasy, fantasy contemporaine et romance paranormale: c’est quoi la différence ? Bit Lit, Witch Lit, c’est quoi?

Les genres de l’imaginaire sont variés et souvent méconnus. Petit tour d’horizon non exhaustif de quelques genres littéraires populaires.

Commençons par la plus généraliste de ces étiquettes: le Young Adult, aussi connu par son petit nom, YA. (Prononcer « Ouailles è » pour faire plus classe.)
Ce n’est pas un genre à proprement parler, mais le type de lecteurs auxquels s’adressent ces romans. Généralement des jeunes de 13/14 ans à 20 et quelques années. On trouve de tout en YA: de la romance, des drames, des critiques sociales… La seule contrainte, c’est d’adapter le contenu au public, et donc d’éviter la pornographie ou le gore. Ce qui n’empêche pas les auteurs de YA de traiter de sujets lourds, comme la mort (Nos Étoiles Contraires) ou la violence raciale (The Hate U Give). Il y a du fantastique en YA comme ailleurs.

OK, mais ce fantastique, qu’est-ce que c’est? Dans sa définition standard, c’est le genre « noble » de l’imaginaire. Celui qu’on étudie pour le bac de français, avec Le Horla ou La Peau de Chagrin. On se souvient tous de la définition apprise par coeur: « l’intrusion du surnaturel dans un récit réaliste ». Le fantastique peut d’ailleurs se mêler à d’autres genres pour les pimenter, comme c’est le cas pour les thrillers fantastiques par exemple.

Depuis le 19e siècle, le fantastique s’est structuré en genres codifiés. En général, ces genres ne traitent pas de « l’intrusion » du surnaturel dans notre quotidien, mais des relations entre un monde magique bien installé dans le réel et les humains qui ignorent son existence.

La fantasy contemporaine se déroule dans notre monde, à notre époque. Mais avec un petit « plus. » C’est Harry Potter qui doit faire face à la maltraitante de sa famille d’accueil ET à la menace d’un sorcier maléfique. Ça reste un genre assez « accueillant », dans lequel on peut classer aussi l’urban fantasy ou la romance paranormale.

La romance paranormale (PNR pour les intimes): tout est dans le nom, ou presque. Les règles du surnaturel viennent encore compliquer une intrigue romantique forcément difficile à la base. (Si la relation n’a pas de problème, on n’écrit pas un roman mais un faire-part.)

L’urban fantasy (c’est mon chouchou ^^): généralement située dans notre monde contemporain, l’urban fantasy fait de la ville un personnage à part entière. Souvent inspirée du roman noir, elle remplace le détective privé par un sorcier ou une créature surnaturelle qui évolue dans différentes couches des sociétés humaines et magiques. Et parce qu’on est au 21e siècle, ce héros est généralement une héroïne au caractère bien trempé. C’est mon genre de prédilection. Parce que je préfère utiliser des métaphores pour traiter des facettes trop dures de la réalité, parce que tout va toujours mieux avec une bonne dose de magie pour régler — ou compliquer — les problèmes du quotidien… Et je vous ai parlé des héroïnes au caractère bien trempé?

L’urban fantasy, c’est le fantastique remis au goût du jour, le roman noir éclairé par la magie, le fantastique qui suinte entre les pavés. C’est l’impression qu’il n’est pas besoin de partir loin pour s’évader, et qu’il y a autre chose à découvrir sous nos vies en apparence mornes.

Et la bit-lit? Elle tient un peu de la fantasy contemporaine (pour le cadre général et les créatures surnaturelles), un peu de l’urban fantasy (pour les héroïnes fortes) et un peu de la romance paranormale (pour les intrigues sentimentales). C’est un terme popularisé en France par l’éditeur Bragelonne, qui l’a même déposé en tant que marque.

Et parce qu’il n’y a pas que les hommes à crocs dans la vie, ces dernières années ont vu l’émergence d’un autre label: la witch-lit: là notre héroïne est une sorcière. La sorcière, c’est l’archétype de la femme indépendante et savante, celle qui ne se définit pas par rapport à un homme, celle qui ne se soumet pas, et qui par son savoir est à même de manipuler les forces de l’univers. Autant dire que les sorcières sont les femmes dont notre époque a besoin, et qu’il est fort à parier que ce genre littéraire a de beaux jours devant lui.

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J’ourdis et j’en ai même pas honte.

12 novembre 2018 By C. C. Mahon Leave a Comment

Dans la vie, il y a deux sortes d’écrivains : les « plotters » et les « pantsers », ceux qui planifient et ceux qui se laissent entraîner au fil de la plume.

« Plotters versus pantsers », c’est une nouvelle guerre de religion. Certains allant même jusqu’à affirmer que leur méthode est la seule apte à produire un contenu littéraire de qualité. Je ne suis pas d’accord, et Charlotte Munich non plus.

Charlotte ne planifie pas. Si vous voulez en savoir plus sur son style d’écriture, je vous conseille d’aller faire un tour sur son blog.

Pour ma part, je suis incapable d’écrire sans savoir où je vais. J’aime avoir un plan plus ou moins détaillé avant de me lancer dans la rédaction d’un roman. Je dis « plus ou moins détaillé » parce que le niveau de précision de mon plan varie à chaque nouveau projet. Parfois je sais ce qu’il va se passer dans chaque chapitre, chaque scène. Pour d’autres projets je me contente de trois grandes idées : d’où part mon personnage, où il arrivera, et quel virage il devra prendre pour cela.

Si, en 10 ans de planification et de rédaction de romans je ne suis pas parvenue à une méthode fixe, c’est parce que chaque projet est unique, et que j’évolue en permanence en tant qu’écrivaine.

Et tout comme je suis persuadée qu’il n’existe pas pour moi de formule magique, je crois profondément que « plotters versus pantsers » est un faux débat qui nous fait à tous perdre un temps précieux. En matière d’écriture, les dogmes sont inutiles. Seule recommandation : chercher ce qui fonctionne le mieux pour soi, et l’adapter à chaque nouveau projet. Et surtout, surtout, ne pas se sentir obligé d’appliquer à la lettre la méthode de tel ou tel auteur. C’est ça aussi, la liberté de l’indé.

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Vegas paranormal ou comment collaborer avec une autre autrice

12 novembre 2018 By C. C. Mahon Leave a Comment

Un jour, Charlotte Munich et moi avons décidé de collaborer.

L’idée nous est venue il y a quelques mois. Parce que nous nous connaissons depuis 10 ans déjà, et que nous avions envie, pour une fois, d’écrire quelque chose ensemble.

vegas paranormalNos univers sont assez similaires pour ça. Seul problème : nos styles de travail sont diamétralement opposés. Alors que je planifie tout et respecte mes délais religieusement, Charlotte Munich a besoin d’une entière liberté dans son agenda. Charlotte fait confiance à son inspiration et ne sait jamais où sa plume peut la mener. Je suis incapable d’écrire un roman sans avoir auparavant fait un plan. Nous tenions trop à notre amitié pour nous risquer dans un roman à quatre mains. Alors nous avons décidé de nous partager un univers et quelques personnages. C’est ainsi qu’est né Vegas Paranormal : notre vision fantastique de Las Vegas,  la ville du péché peuplée de créatures surnaturelles.

Charlotte Munich et C. C. Mahon posent avec leurs livres avant de monter dans l’avion direction Las Vegas.

Nous avons commencé par définir ensemble les grandes lignes de notre univers. Puis nous avons écrit, chacune de notre côté. Nous nous sommes échangé nos textes afin de savoir où l’autre en était, et de nous inspirer au passage. Quand un personnage nous plaisait chez l’autre, nous discutions afin de savoir si nous pouvions l’emprunter. Grâce à une communication constante, nous avons pu gérer nos différences et enrichir nos textes du travail de l’autre.

Aujourd’hui Vegas Paranormal accueille deux séries parallèles : Mona Harker sous la plume de Charlotte Munich, et Club 66 sous la mienne. Des personnages, des lieux et des concepts sont repris dans l’une et dans l’autre. À la fin de chaque livre, nous avons donné aux lectrices un avant-goût de l’autre série. Et cela semble fonctionner : de nombreux retours de lectrices nous font savoir qu’après avoir lu l’un des livres elles se précipitent pour lire l’autre.

Quant aux autrices, nous nous amusons plus que jamais dans ce bac à sable géant et partagé, et nous réjouissons de la liberté que nous donne notre statut d’autrices indépendantes.

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Une autrice à Vegas

12 novembre 2018 By C. C. Mahon Leave a Comment

Novembre 2018, j’ai effectué mon premier voyage professionnel en tant qu’autrice indépendante.
En quoi peut bien consister un voyage pro pour une personne dont le travail est en gros de s’asseoir devant son clavier pour inventer des mondes?
Une autrice peut faire le déplacement pour assister ou participer à un festival.
Une autrice peut partir à la découverte d’un endroit dans lequel elle veut situer l’action d’un roman, pour repérer les lieux et s’imprégner de l’atmosphère.
Elle peut faire le déplacement pour lancer une nouvelle publication.
Elle peut, comme n’importe quel professionnel, assister à une conférence de son industrie.
En l’occurrence, j’ai fait tout cela en un seul voyage. (Si ça c’est pas de l’efficacité!)

Welcome to Las Vegas sign
Le fameux panneau « bienvenue à Las Vegas ».

3 novembre 2018, je prends l’avion en compagnie de Charlotte Munich. Destination: Las Vegas.
Pendant 2 jours nous arpentons la ville, prenons des photos, parlons de nos personnages, imaginons des scénarios. C’est la phase « repérage » de notre voyage. À ce moment-là et malgré le décalage horaire, nos cerveaux tournent à 100 à l’heure sur les histoires que nous allons écrire dans les mois à venir.
5 novembre: nos romans (Un pour Taper sur l’Autre de Charlotte et Secrets Magiques pour moi) sont publiés en France. Nous communiquons au maximum malgré le décalage horaire et la distance qui nous sépare de nos lectrices.

Nous postons des photos de nos livres « in situ », nous attirant au passage des regards soupçonneux des croupiers qui se demandent ce que nos bouquins font sur leurs tables de jeu. Notre esprit est concentré sur les livres qui viennent de paraître, et l’accueil que leur réservent nos lectrices et lecteurs.
6 novembre: début de notre première conférence en tant qu’autrices indépendantes. 700 personnes dans la salle, et sur scène des auteurs qui gagnent autant (si ce n’est plus) que les grands noms des maisons d’édition. Leur énergie est contagieuse, leur enthousiasme pour le métier réchauffe le coeur. L’ambiance est à la fois studieuse et bon enfant.
La conférence démarre sur les chapeaux de roue. Au fil des heures on parle conventions de genre, taille de lectorat, techniques d’écriture et de marketing. Les intervenants sont enthousiasmants, les autres participants hyper chaleureux. Tout le monde est ravi d’être là, avec comme but de propulser sa carrière au niveau supérieur. Le soir, nous nous retrouvons avec d’autres auteurs de SFFF pour poursuivre la conversation autour du dîner. La nourriture est médiocre, mais la conversation compense largement.
7 novembre: Sur la scène principale, les intervenants se succèdent et ne se ressemblent pas. Michael LaRonn conseille les auteurs à temps partiel. Lui-même est soumis à un emploi du temps de ministre, et rédige ses romans sur son téléphone portable, par petits bouts, dès qu’il a cinq minutes. Ses explications me ramènent à l’époque où je faisais la même chose, et me motivent à mieux exploiter mes journées, maintenant que j’écris à temps plein.

Après Michael LaRonn, Dean Wesley Smith prend la parole. Lui n’écrit pas sur son smartphone: quand il a commencé sa carrière, on utilisait encore des machines à écrire. Il nous livre ses conseils, avec plus de quarante ans d’expérience. L’audience boit ses paroles.
Dans les salles annexes, on discute graphisme de couvertures ou techniques de dictée. Les questions fusent. Parfois les conseils émergent directement du public. Nous sommes tous là pour nous entraider. Pas question de faire de la rétention d’information. Trucs et astuces circulent librement. Le soir, nouveau dîner, cette fois avec les auteurs de post-apocalypse. La conversation est merveilleuse (même la serveuse nous écoute avec délectation, et finit par prendre part à la discussion). Je tiens tête à la fatigue pour en profiter au maximum. Et je repars avec une masse de conseils de lecture. Après tout, avant d’être auteurs, nous étions tous (et sommes encore) des lecteurs passionnés.
8 novembre: troisième et dernier jour de conférence. On débute à 7h45. Malgré l’heure matinale, la salle est pleine comme un oeuf et le public plus studieux que jamais. La conférence se termine à midi, mais nous restons sur place: l’après-midi, une partie des auteurs a installé des stands pour exposer leurs publications. C’est un mini salon du livre, et nous en profitons pour discuter encore entre collègues. Quand on nous met à la porte de la salle, nous déplaçons les conversations au bar de l’hôtel. Personne ne veut mettre fin aux échanges, mais nous avons tous des avions à prendre, et des claviers qui nous attendent chez nous. Nous repartons avec une grosse dose d’enthousiasme, une belle réserve de nouveaux contacts, et des listes de choses à essayer plus longues que le bras.
Si je devais résumer cette conférence en un seul mot, je choisirais « entraide ». Les auteurs indépendants présents forment une communauté soudée et solidaire. Une raison de plus d’aimer ce métier.

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